En marge à la quatrième édition de la Women’s Cup de rugby, le Comité Régional Île-de-France a organisé un colloque sur le parasport féminin, une première dans la région. Athlètes et acteurs du monde du handisport se sont réunis au Halles Georges Carpentier dans le 13e arrondissement de Paris pour mettre en lumière les défis et les réussites des sportives en situation de handicap.
La Women’s Cup est un tournoi international annuel de rugby organisé par le club parisien CAPSAAA, en collaboration avec le Comité Régional Île-de-France Handisport. C’est dans le cadre de la tenue de l’édition 2024 de ce tournoi que le CRIFH a pensé un forum de débat et d’échanges autour de l’évolution du parasport féminin et de son rôle clé dans la promotion de l’inclusion et de l’égalité dans le sport.
Un premier panel sur l’inclusion, le harcèlement et les violences
Nabila Djehbari, Coordonnatrice Technique du CRIFH a modéré le premier panel de discussion animé par trois acteurs du monde sportif. Dans son propos introductif, elle a réitéré sa perception sur le sport et a évoqué le contexte d’organisation du colloque. « Je crois au pouvoir du sport, il peut changer énormément de choses, les sociétés, des vérités, et mêmes changer des mentalités » a-t-elle lancé.
Ce premier panel a abordé l’engagement des acteurs du parasport pour l’inclusion et le développement de la pratique sportive. Des sujets tels que l’inclusion, le harcèlement, la prévention et lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans le sport ont été débattus.
«Le handicap n’est pas une fin en soi»
Faiza Reny, vice-présidente du CRIFH intervenante sur le panel a entretenu l’assistance sur les formes de harcèlement et le mécanisme de dénonciation. Elle a exhorté les personnes en situation de handicap à plus de courage. « Le handicap n’est pas une fin en soi, c’est juste une autre vision, un changement de paradigme. Quel que soit votre handicap, visible ou non, faites des choses telles que vous pouvez. Tant que c’est avec du cœur, c’est de belle chose. » dixit-elle.
Ce premier colloque sur le parasport féminin a connu la présence de Meyrem Suleymanoglu, Conseillère d’animation sportive, en charge de l’éducation et de la citoyenneté à la DRAJES Île-de-France, qui a présenté les différents rapports et chiffres importants sur les questions évoquées.
L’autre intervenante était Julie Zaccaron de CAPSAA qui a invité les personnes en situation de handicap à rejoindre le mouvement sportif notamment son club pour de belles aventures. « Venez chez-nous, même débutante. On construit, on apprend et on gagne ensemble ».
Quand des femmes athlètes prennent la parole !
La deuxième partie du colloque a été consacrée à l’influence des athlètes féminines olympiques et paralympiques dans le sport comme source d’inspiration et de motivation pour encourager les jeunes filles et les femmes à la pratique sportive. Animée par Inès Beraich, agent de développement sportif au CRIFH, elle a réuni un parterre de quatre athlètes de haut niveau dans le handisport.
Le panel est coanimé par Sophia Bouderbane, karatéka française cinq fois championne d’Europe dans sa discipline, Anne-Elisabeth d’Acremont joueuse de basket fauteuil en équipe de France et de rugby au club de CAPSAA, Zohra Kehli, escrimeuse franco-algérienne de 23 ans, pratiquante du sabre, Championne d’Afrique en individuel en 2022 et olympienne depuis Paris 2024. Mathilde Troude, joueuse de Boccia, complète le quatuor d’athlètes qui a entretenu les participants sur leur vie professionnelle, les difficultés, les succès et motivations de tous les jours.
Ce premier colloque a réuni une cinquantaine de participants dont des élèves, étudiantes, sportives et autres acteurs du monde du handisport, qui n’ont pas hésité à poser des questions ou à apporter leur contribution pour soutenir les interventions des intervenantes.